Halte à la malbouffe et aux étiquettes Made in Indonesia! (la photo est de Diane Ducruet)
Après la lecture de mon dernier billet, relatif à No logo de Naomi Klein, vous, mes amis lecteurs, êtes venus poser cette même question : comment exercer son droit de consommateur, face aux entreprises qui utilisent les sweatshops?
N’oublions pas, en effet, que ce sont ces mêmes sociétés qui font pression sur les salaires de leurs cadres et de leurs employés, pour se tailler la part du lion, et nous mangent le cerveau à coup de branding effréné, jusqu’à recouvrir les espaces publics de leur publicité mensongère.
Consommer plus équitablement et de manière éthique, donc, ne s’impose pas que pour tranquilliser nos consciences d’ Occidentaux bien nourris. C’est ainsi que nous protègerons nos emplois, redonneront une vraie valeur à nos salaires, et défendront le droit à des espaces sans publicité : pour qu’un bus payé par nos impôts ressemble à un bus, et non à une affiche ambulante pour une crème Nivéa.
Je vous propose d’agir à notre petit niveau (quel autre choix a-t-on pour l’instant?). Créons une liste de toutes les idées que nous avons, dans notre vie quotidienne, pour consommer durablement, équitablement, écologiquement ou de façon éthique… mais sans se ruiner. Je vous propose d’ajouter toutes les idées que vous avez dans les commentaires ou par mail. Ainsi, je mettrai la liste à jour toute l’année et tout le monde pourra profiter des idées des Internautes!
Toutes les idées, même minuscules, sont les bienvenues. Evidemment, vous me ferez remarquer, à raison, que ces conseils vaudront surtout pour la classe moyenne (quand on est au RMI avec une famille à nourrir, on fait ce qu’on peut et c’est tout). Mais si toute la classe moyenne européenne faisait attention à ses achats, vous imaginez le changement?
Je commence avec une proposition!
MODE
– oublier les temples de la mode jetable comme H&M, Zara, etc. (ils utilisent les sweatshops) pour ne plus être habillée comme tout le monde et ressortir avec 20 articles à 14,99 euros pièce, que l’on finira par jeter le mois prochain.
– à la place, s’habiller dans les friperies pour trouver des articles très peu chers, uniques, et stylés (robes, manteaux, escarpins, ceintures, sacs et pulls). En plus, c’est écolo, puisqu’on donne une deuxième vie au vêtement. J’ai par exemple dans ma penderie, une robe en lamé divine que j’ai payée 5 euros chez Frip’Star à Paris (rue de la Verrerie dans le 4e). Je suis sortie au Baron avec, et je vous jure que toutes les têtes se retournaient, pensant que j’étais sapée par Nicolas Ghesquière lui-même.
– pour les baskets, s’offrir des Veja (équitables et vraiment super belles) ou des Le coq sportif (Made in France) coûte le même prix que de s’acheter des Nike ou des Adidas.
– les chaussettes Kindy, vraiment pas chères (5 euros la paire) sont totalement Made in France.
ALIMENTATION
– prendre les produits Label Rouge que l’on trouve chez Leader Price ou Monoprix, pour le jambon, le saucisson, etc. c’est moins cher que d’acheter du Justin Bridou ou du Fleury-Michon, qui sont faits de manière désastreuse pour la santé (ajouts de sel, de conservateurs) et pour l’environnement. De toute façon, on a l’air bête avec des produits qui ont des noms aussi ridicules dans notre frigo. Imaginez-vous en rendez-vous avec Georges Clooney qui fait la moue devant sa tranche de jambon mou Fleury-Michon!
– le café équitable, bien sûr… labellisés Max Havelaar, les cafés équitables, que l’on trouve même au supermarché, coûtent moins cher que le Carrte Noire!
BEAUTE
– les cosmétiques bio, faits en Europe, sont souvent moins chers que les produits comme John Frieda, et bien meilleur marché que les produits beauté Clinique, Vichy etc. qui sont plein de chimie, contrairement à ce qu’ils prétendent avec leur image de marque « santé » (regardez la liste des ingrédients!). On trouve des super produits de beauté bio et locaux au Monoprix (Cattier, Weleda, Korres). Dans les magasins bio, la marque Logona est extrêmement abordable. Ok, c’est parfois plus cher que du Nivea ou du Garnier. Mais ils durent plus longtemps, car leur composition permet de n’utiliser que peu de produit à la fois. Et ils sont meilleurs pour notre peau.
DECO
Vive les magasins Emmaüs ! Là, je vous livre mon tuyau favori, pour ceux qui ne connaissent pas. Emmaüs, le réseau des brocantes de l’Abbé Pierre, est en plus un acte de solidarité superbe en France. C’est là que j’ai trouvé des chaises originales des années 60 à 2 euros la pièce, un téléphone rétro super classe à 1 euro, des assiettes années 30 à 5 euros la pile de 20… et j’ai une déco unique, alors que je n’ai pas un sou devant moi! Ainsi, mon appart ne ressemble pas à un catalogue Ikea, favorise la réinsertion de RMIstes et de sans-abris, et a un cachet totalement unique et vintage.
A votre tour maintenant, je vous écoute, amis lecteurs!
je plussoie pour Emmaus : j’ai donné des meubles excellent état cause déménagement bout du monde, mais j’y trouve plein de trucs sympa (y compris des livres, …) pour pas très cher! Oui, la vaisselle rétro aussi ou les meubles, il faut fouiner.
Quant à la charcuterie, il y a mieux, et moins cher : se trouver un vrai charcutier, oui je sais, pas toujours facile…
:D je boycotte tout moi.
Les grandes surfaces, les soldes (grand messe de l’achat compulsif), les produits qu’on me jette à la figure via les pubs. Je passe des semaines sans rien acheter (excepté de l’eau et de l’électricité). Je privilégie le collectif au particulier (je prête/donne bouquins, CD, DVD ; j’abuse des bibliothèques et des médiathèques). Je privilégie le durable au jetable.
Etant donné que je suis fauchée en permanence j’achète du frais chez le primeur, chez le boucher, chez le poissonnier ça me coute tellement moins cher et j’y rencontre les gens du quartier, ce sont des lieux d’échange.
Et sinon je donne les choses dont je n’ai plus besoin.
Tu sais ce que je pense : consommer même équitable, même écolo reste consommer et je ne suis pas du tout d’accord avec le principe. Pour mon petit niveau j’essaye de créer des réseaux de gratuité et de solidarité entre voisins, dans le quartier, autour des SDF, autour des personnes âgées et ça fonctionne très bien.
Le minimum avant même de songer à changer ses habitudes de consommation : Réfléchir à la façon dont on vit. Parce que tout seul cloitré dans son appart, replié sur sa famille ignorant des autres, on est un parfait consommateur flippé, stressé et compensant par l’achat. Et acheter des ampoules basses consommation (au mercure) quand on ne sait même pas qui sont ses voisins c’est péter dans l’eau.
Il n’y a pas de possibilités de créer des alternatives sans les autres, sans conscience collective aussi petite soit elle.
Repasser du statut de consommateur à celui de citoyen…tout un programme.
Après je me fous que mon salaire soit revalorisé je crierai victoire quand la notion de salaire aura disparu. Quand l’argent, et la notion de valeur matérielle seront retournés d’où ils viennent : Les chiottes.
Le travail n’a aucune valeur. Aucune. Il est du temps de vie. Contre quoi es tu prête à échanger ta vie ? Moi, contre rien.
Moi je suis un peu comme Fafa en ce moment. Consommer, même mieux, ça reste dans la même logique: on consomme.
Alors vive tout ce qui donne une deuxième vie aux choses: friperies, brocantes, emmaüs, les sel, les bibliothèques publiques, le refus d’acheter en permanence, ne plus accumuler.
Et ne plus jeter.
Je regrette le temps où on pouvait faire quelques chose des vieux journaux et tissus en les portant aux chiffonniers, où tout vivait jusqu’à la mort, quand mort il y avait. J’ai des outils et vêtements qui me viennent des mes aïeuls, bisaïeuls, trisaïeuls. Et mes bibliothèques ikéa, je leur donne dix ans. (sans déménagement…)
J’ai oublié ce lien vers un blog très riche: http://raffa.grandmenage.info/
Plein de trucs pour la maison et l’hygiène, écolo et économiques.
@ Keisha : pour Emmaüs oh oui! et pour le charcutier, oh oui! mais ça dépend où… car à Paris, le charcutier du 6e arrondissement ou du 16e est presque toujours hors de prix. N’empêche, rien ne vaut une VRAIE tranche de jambon. (ça devient hautement intellectuel ce blog)
@ Fafa : tu dis là quelque chose que je trouve absolument fondamental. Aujourd’hui, nous ne sommes plus considérés comme des citoyens (qui votent) mais comme des consommateurs (qui raquent). C’est très violent. Je hais le mot consommateur en fait, et je l’utilise… par habitude, c’est con. C’est très violent parce que cela signifie que les entreprises ont l’autorité des gouvernements.
Oui, le boycott c’est une arme. Puisque nous sommes des consommateurs, et que nos votes sont parfois détournés (merci les lobbies), déclarons la guerre froide.
Cela dit, on reste des consommateurs. On ne peut pas vivre retranchés. Recycler, produire soi-même, et même s’habiller uniquement dans les friperies, tout cela demande du temps. Du temps que j’ai parfois (en ma qualité d' »artiste » j’ai des périodes creuses) et certains aussi. Mais pas tout le monde. Il y a ceux qui ont trois enfants à charge et bossent 9 heures par jour. Et se tapent deux heures de transport par jour. Il faut donc pouvoir faire ses achats de manière simple.
Évidemment, je préfèrerais que le travail soit entièrement reconsidéré, que les gens aient plus de temps; (travailler moins pour gagner moins, consommer moins et plus juste, etc.). C’est le combat juste au-dessus, celui de mes convictions politiques profondes.
J’adore ta radicalité. Et tu as complètement raison. Mais là, avec cette petite liste, j’essaie juste de faire en sorte qu’on trouve des alternatives. Pour commencer.
@ Mo : comme toi, j’adore par-dessus tout reprendre les objets et vêtements qui appartenaient à mes aînés. Ce sont des choses qui ont une histoire – une histoire d’amour et pas une histoire de sueur et de sang dans une usine du Vietnam !
Merci pour le lien. Il y a de très bonnes idées dedans!
Réutiliser ses couverts jetables…
A Paris, on déjeune beaucoup au bureau et qui dit déjeuner au bureau à base de sandwiches et salades dit amoncellement de vaisselle en plastique : les garder ne coûte rien.
Non, non, non, ne pas les laver sous le robinet d’eau dans les toilettes des dames ! Les emporter chez soi et les mettre au lave-vaisselle et les rapporter une fois propres.
(de toute façon j’ai toute la panoplie assiette/verres/mugs/bols/vrais couverts au bureau…).
@ Cécile : ça c’est vrai que les couverts en plastique, c’est la plaie (et d’ailleurs, ils sont fabriqués où, hein??? en Chine) mieux vaut avoir sa panoplie en inox, tu as bien raison.
C’est marrant parce qu’à mon âge avancé, j’ai eu enfin une révélation en amenant (de manière fortuite, je me suis contentée d’accompagner) les élèves voir un doc : « Nos enfants nous accuseront ». J’en suis ressortie toute retournée. Depuis, je ne « consomme » (c’est vrai que le mot est violent) plus de la même manière. Je lis les étiquettes et je suis passée au bio, cosméto y compris. Quant aux sweatshops, je n’achète plus de produits « made in pays qui exploitent ». J’ai donc décidé d’acheter beaucoup moins de fringues mais mieux, et j’ai eu plein de surprises en vérifiant les étiquettes : certaines marques pour enfants qui ont pignon sur rue n’indiquent pas le lieu de fabrication alors que je croyais que c’était obligatoire. Sinon, je donne beaucoup (ça je l’ai toujours fait) : les vêtements des enfants trop petits, les livres que je ne veux pas garder… Bref, je suis une nouvelle « consommatrice », mieux vaut tard que jamais…
Ah et sinon, j’ai décidé de ne plus manger de sushi.
en ce qui concerne les trucs beauté, mon conseil, c’est de vous ruer dans les magasins Lush. Non testés sur les animaux, fabriqués en Angleterre, en flux tendus pour éviter la réfrigération des produits et donc, de gaspiller de l’électricité (et de l’argent dans la location d’un immense hangar),
les produits Lush sentent super bons et sont très divers. Déodorants solides, shampooings solides, savons à se rouler par terre…
Les Anglais ont beaucoup d’humour, les magasins sont très accueillants, les produits tous naturels…
Mes cheveux me remercient. Ma peau aussi.
pour plus d’infos, c’est là! http://www.lush.fr/
Essayer, c’est l’adopter!
:D Jacques Seguela sort de ce corps !
@ Fashion : j’ai beaucoup entendu parler de ce film. J’ai bien peut que si je le regarde il me mette encore plus en rogne que je ne le suis… en tout cas, il a eu un sacré effet sur toi, c’est fantastique! Mieux vaut tard que jamais comme tu dis (surtout que vu ton jeune âge ce n’est pas si tard…)
Pour les sushis, tu as raison, car en plus de décimer les populations de thon rouge, ils ont filé une hépatite B à l’un de mes amis acteurs : deux mois au lit, six mois sous médicaments, incapable de retrouver sa forme d’avant. Il est essoufflé quand il court deux mètres, et il a… 27 ans.
@ Superfaustine : ah oui je ne savais pas que c’était écolo ces trucs-là, on les voit partout à Paris… perso, je n’aime pas du tout leur odeur, et je croyais même que c’était ultra-chimique! Je suis donc très agréablement surprise. Et puis, pour les senteurs, ça, c’est subjectif bien sûr…
@ Fafa : moqueuse, va! (mais gentiment moqueuse alors ça va…) ah, si on pouvait mettre la puissance de Séguéla au service de la citoyenneté, on serait tiré d’affaire…
Ça fait des années que je suis passée au bio pour tous les produits du quotidien – alimentation, hygiène, cosmétiques, produits d’entretien – et je ne m’en porte vraiment pas plus mal, au contraire (par contre ça fait souvent sourire…). Comme en plus je suis devenue ovo-végétarienne (pour toutes sortes de raisons), je décortique systématiquement les étiquettes – fichus produits laitiers planqués partout -, ce qui est souvent très instructif. J’ai aussi complètement abandonné les supermarchés, qui n’ont bien souvent rien de comestible à me proposer, et suis devenue membre d’un magasin bio associatif qui vit des cotisations mensuelles de ses adhérants et non d’un quelconque profit sur la marchandise vendue (prix final = prix d’achat au producteur/grossiste + tva). Ambiance décontractée, sympa – tout le monde se tutoie -, possibilité de passer des commandes personnalisées, prix 30-50% moins élevés que dans les magasins bios « normaux ». Franchement, je ne reviendrais au supermarché pour rien au monde (ai été quand meme obligée de rendre visite à ces endroits quand j’étais en Suède, ce fut un choc).
Pour tout ce qui est shampooing etc, je conseille aussi Lavera et Urtekram, le dernier étant une marque danoise absolument géniale. Non seulement on n’en utilise moins comme tu le dis, mais surtout plus besoin d’après-shampooing, de crème protectrice etc. parce que ces shampooings, contrairement aux chimiques, ne massacrent pas les cheveux. La différence est énorme ! Et puis tant qu’à faire autant se passer de sèche-cheveux (petite économie d’énergie), vos cheveux vous en seront reconnaissants aussi.
Quant aux vetements et chaussures, les friperies et les aieules c’est bien, à condition d’avoir des friperies bien garnies à proximité (et de rester dans des tailles standard)… et des aieules du bon gabarit… ce qui n’est pas forcément le cas. J’ai fini par trouver une marque suédoise, Gudrun Sjödén, qui propose une partie des ses collections en bio et cherche à controler sa chaine de production au maximum. Leur design est super sympa et assez intemporel – c’est leur concept: proposer des vetements qui ne seront pas totalement démodés la saison suivante et que l’on porte le plus longtemps possible et des collections compatibles entre elles d’année en année -, la qualité est excellente et les prix raisonnables. Et contrairement à beaucoup de marques, leurs tailles sont bien proportionnées et leurs vetements bien taillés (prévus pour des femmes quoi, pas des mannequins malingres en plastique).
tiens, un lien qui devrait te plaire (et à Fashion aussi peut-être car je ne connais pas l’âge de ses élèves) :
http://petitesmadeleines.hautetfort.com/archive/2009/03/14/vous-pouvez-sauver-la-planete-de-jacquie-wines.html
@ Agnès : en effet j’utilise aussi Logona!
Mais alors ce truc de magasin bio associatif c’est vraiment génial. Je me demande si je peux trouver ça près de chez moi à Berlin. Ca doit exister.
C’est vrai que le supermarché est un cauchemar quand on y pense… déshumanisé, cynique…
Les marques de vêtements bio et éthiques, j’en connais peu, elles sont rarement suffisamment pointues pour moi. Mais ça arrive.
Aujourd’hui, j’ai eu une grosse déception. J’avais pas fait de shopping depuis des lustres (vu mon dégoût du Made in China, ça n’aidait pas). Je tombe à vélo sur une devanture ravissante. Tout a l’air fait main, dans des matières naturelles, des coupes superbes, des couleurs d’été, le style jolie Suédoise : pulls tricotés par grand-mère Rikström, etc. Je regarde les étiquettes : c’est en solde, même pas cher. « Tricoté main » est écrit sur un très beau gilet en laine blanche. Je m’extasie. Verso de l’étiquette : MADE IN CHINA.
Made in China et fait main? C’est sans doute encore pire que du H&M… J’avais envie d’agresser les vendeuses qui se la jouaient écolo. Mais elles n’y sont pour rien. Je suis remontée sur mon vélo aussi sec!
@ Cécile de Quoide9 : j’ai déjà lu cet article, je l’ai même commenté ;-) merci en tout cas, tu fais toujours autant de RP miss Cécile! et on en profite avec plaisir.
j’ai limpression d’etre mauvais
hahah
nan ça va
j’ai des veja
je mange des produits du marché
quand je peux
et quand je pourrais dans mon futur sud
là je pourrais plus
je m’habille avec ce que je peux m’habiller
parfois c’est cher
parfois c’est pas cher
t shirt carrefour
chaussures anglaises
manteaux anglais
casquette irelandaise
chapeaux américain
faut que je change mes pant
haha
le reste je suis completement dacc avec toi magda
et tu le sais bien
je pense que c’est la meilleure maniere de résister
car même si l’on ne peut guere s’engager partout
on se doit de résister à ce que l’on nous donne à manger à boire, à lire, à voir, car tous ces gros produits de masse ne vise que l’alliénation du peuple
bisous à toi
Chère Magda, ton article est très intéressant mais il y a quelques couacs : Je suis une adepte du bio et je me sert assez souvent dans ces magasins (autant que mon salaire le permet en tout cas) seulement j’ai lu un article dernièrement sur les fameux produits cosmétiques bio des supermarchés et il suggérait de faire très attention à ces marques car quelques fois mensongères … Comment être sur dans ces cas là que les produits que nous achetons sont bien des produits bio ? De plus, une de mes amies qui vit en argentine m’a dit que les produits du commerce équitable ne le sont pas toujours (en particulier la marque que tu cite qui semble avant tout commerciale, et pour déculpabiliser le consommateur que nous sommes). Pour ce qui est d’emmaüs et des friperies, je te rejoins tout à fait mais tu oublies un point fort pour éviter la surconsommation : et si nous nous contentions de ce que nous avons ? ne serait-ce pas une manière de ne plus nous encombrer de toutes ces choses (parfois inutiles) qui peuplent notre univers perso ?
Devrons-nous nous mettre au Bouddhisme pour cela ? ;)
@ Stéphane : j’aime beaucoup ta déclaration de citoyenneté en forme de haiku…
je connais le marché de Toulon et je ne peux que hocher de la tête pour approuver ton choix :-)
@ Sophie : en fait les marques que je cite ne sont pas des marques génériques de supermarché. Korres est une marque grecque que je connais bien et je n’utilise d’ailleurs presque que ça. Les produits sont faits à Athènes. Les autres (Weleda, Logona, Lavera) sont des marques bien connues du bio.
Et Max Havelaar est un label… pas une marque ;-)
j’ai travaillé avec eux en 2002. J’avais fondé une association pour le commerce équitable dans mon école. Ils sont très pros. C’est une référence absolue. Ils labellisent, ils ne vendent pas de produits directement. Ils vérifient que tout est bien fait selon les règles du commerce équitable.
Pour le bio, à priori le label AB reste la meilleure garantie, de même.
Je n’oublie pas l’absence de consommation. Mais ici, je parle justement de consommation. On ne peut pas vivre sans consommer du tout, c’est une illusion. Se contenter de ce qu’on a, oui, mais quand on a besoin d’un nouveau pull, n’allons pas chez H&M. Voilà mon message… mon message, c’est un cri d’alerte : il faut acheter mieux, et de façon responsable, et dire que l’on veut de la consommation responsable, pour faire pression sur ces boîtes qui nous fabriquent des vêtements jetables comme des kleenex!
Et si on se promenait tout nu alors ? ;) plus besoin de pull, tout juste du café et quelques graines … je plaisante !
Oui, tu as raison c’est un label (zut et rezut) mais est-ce que c’est vraiment fiable ? Parfois j’avoue que j’ai des doutes … Je ne parlais pas des marques de cosmétiques bio que tu cites, mais de celles que les supermarchés mettent tout juste en vente depuis peu sous leur propre nom, qui parait-il n’ont rien de bio justement. Sais-tu quelque chose à ce propos ? Car certaines ne sont pas très chères et séduisent pas mal de gens qui ont envie de faire des achats utiles, encore faudrait-il qu’ils ne soient pas bernés.
Tiens comme tu parles de kleenex, je preche le retour aux mouchoirs en tissu, bien plus économiques et écologiques à long terme.
J’ai retrouvé un article qui pourrait t’intéresser: http://www.spiegel.de/wirtschaft/0,1518,615487,00.html
Pour ce qui est du magasin bio associatif à Berlin, il y a celui-ci: http://www.wurzelwerk-berlin.de/
@ Sophie : tout nu? avec le réchauffement climatique, ça pourrait se faire! mais j’ai peur que ça encourage la chirurgie esthétique…;-)
A priori (je ne suis pas voyante mais bon, j’ai travaillé avec eux un peu) tu peux faire confiance à Max Havelaar. Ca ne peut pas être pire que d’acheter du Jacques Vabre de toute façon : travail presque gratuit des enfants, revenus de misère pour les agriculteurs, etc.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Max_Havelaar_(association)
Quant aux marques de supermarché bio, à vrai dire j’ai entendu cette rumeur, concernant également la bouffe. Je crois qu’à partir du moment où c’est labellisé AB, on peut être tranquille : 95% minimum d’ingrédients bio.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Label_Agriculture_Biologique
Voilà! j’imagine que le mieux c’est de décrypter les étiquettes ;-)
@ Agnès : merci pour les liens! je vais aller regarder ça. Pour les mouchoirs en tissu, je sais que tu as raison. J’ai un peu de mal avec l’idée, mais au fond c’est une question d’habitude.
J’élève mes poules.
j’élève mes pigeons.
J’ai un potager qui ne connait pas un produit chimique.
Et quand je vais à la ville, je vais ouvrir et contempler fièrement le contenu de mes sacs gap dans un Mc Do.
C’est grave docteur ?
@ Christophe : ça dépend de ce que vous donnez à vos volatiles, cher patient.
A priori, vous êtes absout, mais c’est quand même dommage…
On ne peut qu’être d’accord avec toi! Et je pense faire un peu plus chaque jour en ce sens. Je suis à demi-repentie seulement car il m’arrive encore de pousser la porte d’un infâme H et M! Mais disons que j’essaie de m’allèger, d’aller vers l’utile et de lâcher l’accessoire. A titre individuel, cela ne me semble pas trop difficile. Cela le devient davantage avec des enfants ( 9 et 3 ans) : cibles permanentes de tous les supports publicitaires de la terre!
@ Maude : ah les enfants… je n’ai pas hâte non plus d’arriver à cet instant crucial où mes enfants (potentiels) me diront « Je veux des Adidas comme Lucas! ». Mon combat intérieur sera terrible. Mais je pense pouvoir résister.
Je suis avec toi dans cette lutte familiale! ;-)
Bonjour,
Je lis de temps en temps vos articles culturels voire parfois contre-culturels. En tant que bloggeuse pour Fleury Michon et suite à la lecture de votre article je souhaite ajouter quelques rectifications. Vous parlez d’ajouts de sel et de conservateurs qui sont bien entendu dangereux pour la santé mais il est injuste d’y associer la marque Fleury Michon. Cette dernière a pris conscience depuis longtemps du risque que ces additifs entraînent pour la santé des consommateur et a relevé le défi en proposant une gamme large de produits sans conservateur, arôme ou colorant artificiel. Les listes d’ingrédients au dos des produits n’ont rien à cacher. Et depuis 1999, la charte nutritionnelle s’engage à supprimer les additifs dans la limite des contraintes technologiques ou de sécurité alimentaires. Par exemple les additifs suivants ont été exclus : benzoate, butylhydroxytholuène (antioxydants), rouge de cochenille, tartrazine, erythrosine (colorants) ainsi que les additifs issus de la culture OGM (dérivés de soja et maïs).En ce qui concerne les ajouts de sel, un effort conséquent a également été fourni : 90% des plats cuisiné ont moins de 1% de sel et les jambons de la gamme plaisir et équilibre ont vu leur taux de sel réduit de 25%.
Je vous souhaite une bonne continuation sur votre blog et vous remercie pour ce droit de réponse ☺
Aude
@ Aude : bonjour,
merci pour vos précisions, je pense que cela rassurera les consommateurs, mais cela dit, la façon dont les jambons sous plastique sont généralement produits fait peur.
Le cochon broyé, la chair transformée en pâte à pizza que l’on recouvre ensuite d’une fine pellicule de gras pour faire naturel… ça me scandalise.
je souhaite une fois de plus ajouter quelques rectifications :)
Les jambons supérieurs Fleury Michon sont faits avec des muscles entiers, appelés noix. Une fois les contrôles qualités réalisés à la réception des jambons entiers, la première étape consiste à les désosser et les parer pour ne conserver que la viande maigre, c’est-à-dire le muscle. La plupart des autres industriels a fait le choix de sous-traiter cette étape. Fleury Michon a conservé la maîtrise de cette étape primordiale dans le procédé de fabrication pour garantir la qualité visuelle et gustative de ses jambons. Les principales autres étapes qui conditionnent la qualité du produit fini consistent à baratter et cuire. Fleury Michon cuisine lui-même ses bouillons de cuisson à partir de légumes et d’herbes aromatiques. C’est ainsi que dans ses jambons il n’y a ni arôme artificiel ni colorant artificiel ni polyphosphates.
Aude
Il y a plein de conseils si ça t’intéresse dans la presse décroissante.
Qu’est-ce que c’est qu’un Sweetshop ?
un sweatshop? « ateliers où des travailleurs du Tiers-Monde touchent 1,20 dollars pour 16 heures de labeur quotidien, sans couverture sociale », comme je le disais dans un article de la même période. C’est vraiment flippant… c’est la belle étiquette « made in china » ou « made in indonesia », tu vois?
Tu te trompes. Les baskets Le Coq Sportif ont beau avoir un joli drapeau tricolore sur leur languette, elles sont fabriquées au Vietnam.