L’étiquette, Monseigneur

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Nos Ipod sont faits dans des sweatshops.

Mercredi, le jour des enfants. Là où je travaille aujourd’hui, dans un spectacle pour un grand parc de loisirs, les bambins se promènent avec  des serre-tête Mickey, des Winnie l’Ourson démesurés, des casquettes Hannah Montana. Ecoeurement pastel, qui sent la frite.

J’enfile mon costume de scène (un vilain truc taillé pour un adolescent obèse de l’Iowa, alors que j’ai plutôt le format Barbie). En retirant mon T-Shirt, ma jupe, mon pull, mon collant, les étiquettes de mes propres vêtements me sautent aux yeux. Diesel. H&M. Gap. Il est vraiment très tôt ce matin, et j’ai soudain la vue qui se brouille. Comme s’il y avait du sang sur mes fringues… De sales taches indélébiles. Du sang de gosse Sri-Lankais de huit ans, de la sueur de femme enceinte Haïtienne, qui n’a pas dormi depuis 24 heures.

Un peu plus tard, en sortant du spectacle, je tente de faire les courses. Je ressors bredouille du supermarché, agressée par les marques qui me racolent à coup de couleur criarde et de publicité mensongère : de l’eau Taillefine à 0% de matière grasse! Wow! De l’eau grasse, voilà qui eût été nouveau, pourtant. Du pain complet Harry’s, à la farine de blé… blanche comme neige. Du shampoing Garnier à base de plantes, mais surtout… de produits chimiques polluants pour ma peau, et pour les égouts du voisin.

Et toute ma trousse de maquillage pue étrangement le pétrole testé sur des lapins, qui du fond de leur cage, me regardent comme si j’étais Hitler.

J’ai faim, je suis pas maquillée, j’ai les cheveux sales, et je me promène virtuellement nue dans un supermarché. Voilà où j’en suis arrivée, avec ma prise de conscience récente. C’était une vraie claque, je ne m’en remets pas.

Depuis un mois, je décortique No logo, le brûlot de Naomi Klein, dans tous les sens. Ce livre, écrit il y a dix ans, entre en résonance avec la crise financière actuelle, évidemment. Klein, la croisée américaine de l’altermondialisme, a pondu là un bouquin qui n’a pas pris une ride. Et si je le lis, et le relis sans cesse en ce moment, c’est pour en éprouver la qualité intrinsèquement révoltante.

Croyez-moi : après plusieurs lectures, on est toujours bouleversé par cette analyse du mécanisme du branding (omniprésence de la marque), des sweatshops (ateliers où des travailleurs du Tiers-Monde touchent 1,20 dollars pour 16 heures de labeur quotidien, sans couverture sociale) et des McJobs (les petits boulots pourris et mal payés que nous avons tous faits étudiants, et que certains diplômés Bac+5 continuent d’exercer, faute d’emploi). On croit savoir. On a tous vu les reportages, les docus, les photos chocs. Mais pourquoi oublie-t-on si vite, alors? Le livre de Klein, lui, fait office d’injection de conscience de longue durée.

C’est un livre important, un témoignage simple à comprendre et toutefois très bien documenté sur l’invasion du marketing dans nos vies, et la disparition de l’éthique dans les mentalités du business. Mais aussi, et surtout, voilà un livre qui fait mûrir les ferments de la colère, de la grogne et de la faim de justice sociale. Qu’on soit cadre sup’ ou employé chez Starbucks, nous sommes touchés par une inégalité flagrante : une poignée de gens gagne l’équivalent du PNB d’un pays d’Europe de l’Est, tandis que les autres se contentent des miettes pailletées de Disney, Gap, Nike et autres H&M.

Naomi Klein n’est pas une excitée aux cheveux verts qui joue du pipeau sur des plages nudistes, ou ressemble à un bûcheron à force de bûcher. Comme moi, elle est coquette, comme moi, c’est une jeune femme occidentale, comme moi, elle a fait des études de manière assez privilégiée. Comme moi, comme vous aussi, sûrement. Quand Naomi Klein dit que le capitalisme n’est sans doute pas d’une telle évidence, plus personne ne la prend pour une communiste.

Amis lecteurs : loin de moi l’envie de vous faire la leçon. J’ai plutôt envie d’aller au front. Démocratiquement, intelligemment. Je ne pourrai pas vivre plus longtemps sans shampoing, sans minijupe, sans crème dessert au chocolat ni mascara. Pour qu’elles me rendent mes produits purs et blancs – comme ils tentent de les maquiller chez Apple – il faut que j’aille faire pression sur ces multinationales qui me volent ma tranquillité d’esprit.

Et qui volent votre boulot (parce que vous êtes trop cher pour votre employeur, méchant assuré social!).

Et la vie de milliers d’ouvriers du Tiers-Monde.

Et je n’y arriverai pas toute seule…

22 Commentaires

Classé dans Ma vie littéraire

22 réponses à “L’étiquette, Monseigneur

  1. Fafa

    Ah oui je vis des moments d’horreur similaires. c’est très bon pour le porte monnaie, je passe des semaines sans rien acheter. A peine 3 patates certifiées poussées dans le jardin pour bouffer.

    Au sujet du capitalisme : Une réflexion est menée depuis un petit moment justement sur la notion de développement durable, qui n’est rien d’autre que du capitalisme « vert ». Et déjà on en prédit les désastres à court terme.

    Pour ce qui est des solutions : Je n’en vois pas. Nous sommes lancés dans un circuit dément de production industrielle et de consommation à grande échelle.

    D’un autre côté : le système capitaliste qui est une impasse totale à laquelle pourtant personne ne veut fournir d’alternative. Pour être anti europe à fond je suis pour une utopiste déconstruction européenne puisqu’à un tel marché dévastateur on ne peut opposer que des initiatives locales : Privilégier les commerces de proximité, faire faire ses fringues chez le tailleur ou soi même (La Redoute dans le domaine se révèle d’ailleurs d’une inventivité à toute épreuve, je crois savoir de plus que l’éthique de l’entreprise est assez stricte mais c’est à vérifier), s’installer dans le Larzac et traire ses chèvres ect. :D

    De plus si les pays que tu évoques pouvaient reprendre leurs économies en main ça serait bien (l’association FXB qui pratique le micro crédit depuis des lustres contribue avec succès à ce genre de « reprise en main », cela reste toutefois très « local »).

    Ensuite que faire démocratiquement contre les lobbies qui exploitent la misère ? L’état a applaudi les décentralisations en son temps quand bien même cela a foutu des milliers de gens en France sur la paille et notre gouvernement est tellement acheté qu’ils sont prêts à nous fliquer pour nous obliger à consommer (Hadopi).

    Ne plus consommer que local semble être la seule alternative. D’un point de vue écolo d’abord : Moins de pollution et de frais engagés au conditionnement et au transport et d’un point de vue éthique aussi : Pas de fringues cousues par des enfants sur les fesses.

    En ce qui me concerne (et je n’ai pas les cheveux verts non plus je te fais remarquer ;)) je penche du côté décroissance, gratuité et autarcie.

    A ce sujet à titre de clin d’oeil je te colle ci dessous un petit lien très sympa d’un livre de 1976 qui redevient très à la mode :

    http://www.savoir-revivre.org/

  2. Mo

    Pas le temps de faire un vrai long commentaire, je pars manifester (c’est vrai en plus!) mais il faut que je le fasse maintenant, à la maison je n’ai plus internet…
    Sans avoir lu N. Klein, j’en suis au même point que toi. Je ne veux plus accumuler, je ne veux plus jeter à outrance, je suis de plus en plus proche du slogan d’attac: penser global, agir local.
    Et pour répondre à Fafa, le développement durable, c’est devenu une expression marketing qui ne veut plus rien dire et qui est utilisée par les vendeurs de voitures… Mais ce n’est pas en soi un capitalisme vert. Le développement ne passe pas forcément par le capitalisme, tout dépend de ce qu’on entend par « développement ». Les géographes parlent aussi de « dvpt soutenable » (mais mes connaissances datent) et les géographes sont des gens très bien qui ont une vue d’ensemble là où les économistes ont des théories et les sociologues une vue partielle. Le monde pourrait être sauvé par les géographes ( et je le pense vraiment, en plus…)(et non, je ne suis pas géographe!)Bref, le dvpt durable, pour moi, c’est jutement le contraire du libéralisme actuel: la réutilisation du vieux plutôt que la perpétuelle production de neuf fragile, la consommation de fruits et légumes locaux et de saison plutôt que l’importation gloutonne de trucs sooo exotiques, les lingettes en polaires lavables plutôt que les cotons à démaquillerqu’on jette, l’économie en lessives plutôt que la machine à moitié vide… Ce genre de trucs que mes parents et aïeuls appelaient « bon sens » et « économie », quoi. So old fashion.

  3. Mo

    ah ben finalement il était long mon commentaire.
    Allez, je vais défendre la production de ce truc tellement obsolète et improductif qu’on appelle le savoir, maintenant.

  4. holden

    Chez les verts, il y a de bonnes idées, qui dépassent largement la seule question du « respect de la nature » et conçoivent l’écologie comme un rapport plus équilibré avec l’environnement naturel et social…

    Car au-delà des actes individuels (faire attention à ce que l’on achète, ce que l’on consomme) ou des mobilisations ponctuelles et festives, il nous faut un projet de vie collective incarné par une force politique…

    Incarné aussi peut-être par une femme…

    Toi. Magda.

  5. @ Fafa : ah, savoir revivre! Oui, on m’en a déjà parlé… (quand je dis « on » je parle d’un ex qui ferait bien de se pencher sur cette assertion cruciale, « savoir revivre », mais bon, je ne ferai pas de mauvais esprit sur mon propre blog, ce serait bas).

    Tu dis tellement de trucs intéressants dans ton com que j’ai du mal à te répondre. Je ne sais plus par quel bout le prendre.

    Pour moi aussi le développement durable sonne comme une coquille échouée sur la plage. Je ne crois pas qu’aucune des « stratégies » poudre-aux-yeux que nous concoctent nos élus vont changer quoi que ce soit.

    J’ai presque envie de donner mon bulletin de vote à Greenpeace, en leur disant : attaquez les multinationales polluantes à coups de médias agressifs pour moi, svp!

    Consommer local est bien sûr une solution de premier ordre. Malheureusement, cela limite le choix. Par exemple, je peux m’offrir une paire de gants tricotés par la voisine berlinoise, ou des carottes qui poussent chez le fermier du Brandebourg. Mais des collants, ça… (les collants sont mon pire dilemme. Où trouver des collants Made in France – ou ailleurs, mais Made in Ethique – non issus de la pétrochimie? J’ai bien peur de me retrouver avec des leggings en macramé.

    Local donc, oui. Je le fais de plus en plus aussi (et aussi par flemme : le marché est au bout de la rue).

    Mais je ne crois pas qu’on puisse faire marche arrière. La mondialisation est en place depuis longtemps, reculer, c’est nier qu’elle apporte aussi des bienfaits (pour la culture, l’info, la science, etc.). Bon, c’est pas tous les jours, mais quand même. Ne vaut-il mieux pas tenter de faire plier les sociétés pour qu’elles épousent nos convictions plutôt que de se laisser… clairement baiser?

    Autrement dit, je crois à la guerre froide. Espionnage, information, diplomatie, techniques de judo (retourner l’adversaire contre lui-même), und so weiter. Et à l’équilibre de la terreur : tu veux me bouffer ma vie avec tes marques et ton exploitation des salariés? Je te boycotte jusqu’à ce que tu sois obligé de reculer. Je te brandis le spectre de la médiatisation sur tes actes sales. Et c’est fou de voir comme les procès sont rares dans ce domaine.

    Bon, je vais creuser mon abri anti-atomique, le remplir de pousses d’épinards locaux-bio et élaborer mon plan. J’aurais sans doute besoin de compagnie, si t’as envie de venir mâcher de la citronnelle avec moi en souterrain. Héhé!

    @ Mo : bon sens et économie, je suis tout à fait d’accord. C’est fou comme ces bonnes vieilles valeurs ont été jetées dans notre poubelle à couvercle Mickey. C’est fou de penser que c’est la génération 68 qui a fait ça. 68 : solidarité et… individualisme. La révolution-paradoxe.

    Alors plutôt que « Sous les pavés, la plage », je veux dire « Sous la plage, les pavés » ; je prends un gros caillou et je le balance dans la mare des trusts internationaux. C’est mon rêve. Maintenant, comment?

    Je retourne mûrir ça dans mon abri anti-atomique où -peut-être- m’attend Fafa avec une tige de citronnelle dans les dents. Tu te joins à nous Mo?

    @ Holden : un projet de vie collective, j’en suis convaincue. Mais mon expérience avec les Verts m’a déroutée. J’ai voté vert plusieurs fois, même après cette expérience refroidissante. Cela dit, je ne vois… pas l’ombre d’un changement…

    Les Verts allemands, eux, sont bien mieux organisés!
    Et puis, mettre ma foi dans un parti roupillant… bof. Pourquoi pas quelque chose de neuf?

    Enfin, je ne veux pas du tout insulter les Verts (j’ai l’impression que tu en fais partie, hmmm?!) mais là, il faudrait qu’ils me mettent une claque pour que j’y croie.

    Ah, au fait, t’es invité dans mon abri anti-atomique, il se prépare une petite tempête de cerveau bio-locale. Si les filles veulent bien venir.

  6. Je n’ai pas encore lu ce livre, mais il faudrait que je m’y plonge. Effectivement, la réflexion est intéressante et je vais tâcher d’en prendre bonne graine… mais je ne pense pas être (trop) pervertie par les marques, et pour l’instant, les enfants sont encore jeunes, donc ne me saoulent pas pour avoir LE tee-shirt truc, Les chaussures bidule, LE jean machin ni pour manger des yahourt schmoll… mais ça viendra et il faut que je me prépare !

  7. Sans compter que tu ne peux absolument plus manger de légumes surgelés pratiquement tous importés de Chine paraît-il ! Donc rillettes du Mans, andouille de Vire et saucisson de Lyon… Remarque à un tel régime, l’avantage c’est que la protection des vêtements contre le froid devient superflue…

  8. holden

    Je ne suis pas vert.

    Mais je suis d’accord avec toi, le problème des verts, c’est les verts…

    Tant qu’il y aura des egos, des legos…

  9. holden

    ça n’a rien à voir, j’adore la chanson « comme un lego » de Bashung… sublime et tragique…

  10. holden

    J’avais envie de l’écrire quelque part…

  11. Ca me donne vraiment envie de lire No Logo.

    Ceci dit pour ce qui est de consommer local; je répond que ce n’est pas si évident puisque tout le système est agencé de façon à ce qu’on fasse l’inverse.

    Les produits les moins chers sont fabriqués à l’étranger, donc consommer local ça veut dire consommer cher non ? C’est finalement réservé à une certaine partie de la population.

  12. Sit

    Intéressante initiative… qui suscite des commentaires tout aussi intéressants, seulement une fois qu’on a dit tout ça, que faire ? par quoi commencer ? J’avais préparé un post sur ce sujet (moins percutant) mais j’ai laissé tomber car ma vie et mes pratiques de consommation sont loin d’être cohérentes avec ce que j’étais tentée d’y écrire… Pour l’instant, la résistance se limite à acheter moins, et plus localement… pas très proactif, quoi ! Bon, je (re)commence avec la lecture du livre de Naomi Klein, qui m’attend sur un coin d’étagère. On en reparlera.

  13. superfaustine

    holden… je suis d’accord avec toi!

  14. Si tu lis aussi les livres de Denis Robert (contre Clearstream), Storytelling, et Pourquoi êtes-vous pauvre ? tu auras une image globale du monde effrayante…
    Moi, je te suis pour le combat. Il se murmure que mai sera plus fort que celui de 68…
    (H&M, tu peux abandonner, la collection d’été est très très moche)

  15. @ Liliba : ouais, ça va être dur, parce que moi, je me souviens avoir été élevée dans le mépris des marques, pour mieux réclamer un jean Chipie à l’âge de 14 ans… (tiens, je me mets une claque rétrospectivement!) Il faut tenir bon, et même si mes parents ont parfois cédé, ils y allaient toujours de leur petit discours après, ce qui m’a toujours, quelque part, donné un sentiment général de la valeur des choses, du travail et de la bêtise de l’image de marque.

    @ Cécile de Quoide9 : on trouve quand même des légumes surgelés produits en France… de toute façon c’est écrit sur le paquet, c’est pratique. C’est bon le petit Jésus de Lyon… et la saucisse d’Auvergne, et le foie gras des Landes, et le miel des Vosges… oh bon sang ça me ferait presque regretter la France!

    @ Holden : oui, elle est belle cette chanson de Bashung. Bashung était un vrai auteur, et sa musique était bonne…
    « Le problème des verts, c’est les verts » : mon Dieu que c’est vrai! Mais alors vers qui se tourner? On n’est pas vernis au pays de Carla Bruni…

    @ Soraya : ta réflexion est très juste. Ça coûte plus cher (un peu, pas toujours beaucoup, surtout au marché). Tout le système est fait pour qu’on pense qu’on a besoin d’acheter beaucoup, de renouveler sa consommation très régulièrement (vêtements fashion « jetables », aliments préparés vite mangés, bourrés de sucre et de sel qui ouvrent l’appétit au lieu de nourrir). Ainsi, l’overdose de production est justifiée : produisons en masse pour que ce soit moins cher!

    Mais le raisonnement de ces entreprises ne tient pas la route. Si c’était le cas, pourquoi une paire de Nike vaut-elle 120 dollars alors qu’elle en coûte 2 à la fabrication? Parce que les actionnaires se servent au passage… et Phil Knight par-dessus eux!

    La vraie bouffe a un prix. On n’est pas obligé de manger du steak tous les jours, c’est d’ailleurs malsain. Et puis, des toasts de pain complet fabriqués localement avec du beurre au sel de Guérande, ce n’est pas meilleur qu’une barre Mars? Et moins cher? Et… durable : toute la famille peut en prendre pour un prix très bas? Tandis qu’un Mars ou un Twix est ruineux au final et n’apporte que des saloperies qu’on regrette toutes au mois d’avril, héhé!

    Personnellement, je pense que tout le monde peut faire attention sans se ruiner. Moi, je n’ai pas un rond (artiste bohème, le vrai cliché), je consomme local et bio un maximum, et ça me revient moins cher que d’acheter du Nutella, du pain Harry’s et du jambon sous plastique qui sent les pieds. Il suffit de revoir ses habitudes. Elles sont souvent tordues…:-)

    @ Sit : acheter moins et localement, avoir le livre chez soi et avoir envie de le lire pour comprendre ce qui se trame, ça me paraît déjà bien sérieux tout ça, Sit, ça me semble être une prise de conscience déjà bien amorcée, non?! Je dis bravo, moi!

    @ Superfaustine : sur Bashung ou les Verts?

    @ Ficelle : j’ai « Storytelling » dans ma pile de livres à lire.
    H&M j’ai honte, j’ai vu Vincent Gallo sur une des nouvelles pubs. Ouuuuuuuuuuuuuuh! De toute façon, c’est de la camelote, ça déteint et on est toutes habillées pareilles avec H&Merde.

  16. superfaustine

    @ Magda et Holden: Je suis surtout d’accord pour Bashung (mais aussi sur les Verts!) ^^

  17. Mais c’est comme tout ! Oui, il faut être éveillé à ces choses là mais… Oui, il y a un mais. Comment vous vêtir si vous boycottez les marques grand public telles H&M, Mexx et cie ? Porter des vêtements de grandes marques qui garantissent employer les artisans français ou des fabriquants hors frontière qui produisent selon un cahier des charges commerce équitable dans le respect de l’humain ? La belle chose, je suis preneuse, mais s’il vous plait décupler mon salaire voulez-vous… Il ne faut pas se leurrer, Magda. A moins de faire exploser le système, je ne vois pas comment le fait de quelques centaines de milliers de Français volontaires et friqués pourra transformer le monde et le rendre équitable. Car pour promouvoir l’équité, la justice sociale, il faut pouvoir soi-même avoir l’argent qu’il faut. Le nivellement par le haut n’existera que si tous les consommateurs des pays développés ont suffisamment, voire même trop, pour ne plus acheter les articles vendus à prix cassés par ces marques que vous conspuez à juste titre. Mais vous avez raison, soyons éveillés et à notre niveau luttons contre ces injustices !

  18. @ Gicerilla : chère Gicerilla, comme je le racontais à Soraya en réponse à son commentaire, je crois sincèrement que croire que les vêtements éthiques ou équitables sont plus chers est une idée fausse (relayée par les compagnies qui en tirent un profit maximal).
    En résumé, je pense que si H&M produisait de façon éthique, les vêtements ne seraient pas plus chers DU TOUT! Sur un vêtement produit à 1 euro et vendu 40 (le prix d’une robe de qualité merdique chez H&M) combien de centimes vont au travailleur, et combien aux actionnaires???

    Voilà ce que j’écrivais à Soraya : « Ça coûte plus cher (un peu, pas toujours beaucoup, surtout au marché). Tout le système est fait pour qu’on pense qu’on a besoin d’acheter beaucoup, de renouveler sa consommation très régulièrement (vêtements fashion “jetables”, aliments préparés vite mangés, bourrés de sucre et de sel qui ouvrent l’appétit au lieu de nourrir). Ainsi, l’overdose de production est justifiée : produisons en masse pour que ce soit moins cher!

    Mais le raisonnement de ces entreprises ne tient pas la route. Si c’était le cas, pourquoi une paire de Nike vaut-elle 120 dollars alors qu’elle en coûte 2 à la fabrication? Parce que les actionnaires se servent au passage… et Phil Knight par-dessus eux!

    La vraie bouffe a un prix. On n’est pas obligé de manger du steak tous les jours, c’est d’ailleurs malsain. Et puis, des toasts de pain complet fabriqués localement avec du beurre au sel de Guérande, ce n’est pas meilleur qu’une barre Mars? Et moins cher? Et… durable : toute la famille peut en prendre pour un prix très bas? Tandis qu’un Mars ou un Twix est ruineux au final et n’apporte que des saloperies qu’on regrette toutes au mois d’avril, héhé!

    Personnellement, je pense que tout le monde peut faire attention sans se ruiner. Moi, je n’ai pas un rond (artiste bohème, le vrai cliché), je consomme local et bio un maximum, et ça me revient moins cher que d’acheter du Nutella, du pain Harry’s et du jambon sous plastique qui sent les pieds. Il suffit de revoir ses habitudes. Elles sont souvent tordues…:-) »

  19. Alors vive le vetement (et son étiquette) biodégradable :)

  20. @ Gondolfo : ah ça, ce serait l’idéal!!!

  21. méfiez vous des étiquettes « made in France » sur les vêtements qui ne garantit pas qu’ils ont été intégralement réalisés en France (où, de toute façon, on ne produit plus de boutons !!!). Voir ici (3 paMARQUAGE D’ORIGINE DES PRODUITS INDUSTRIELS:

    Cliquer pour accéder à 1480.pdf

  22. @ Cécile : alors ça, tu vois, tu fais bien de le mentionner, parce que c’est carrément trompeur!!! Merci pour le lien vers le PDF (le texte est complexe mais pour qui veut aller au fond des choses, c’est… complet). Acheter de façon responsable est vraiment un parcours du combattant parfois…

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