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Je hais Facebook

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Je déteste Facebook. J’ai eu un Facebook deux jours, parce que mes amis m’assuraient qu’on y faisait des rencontres professionnelles géniales. Et donc, depuis, je hais Facebook encore plus qu’avant parce que :

– sur Facebook, mes amis sont tous vachement beaux. On dirait des mannequins sortis de Vogue, des rocks-stars hyper branchées ou des galeristes d’art contemporain du Marais. Ils choisissent leur plus belle photo, qui n’a pas grand-chose à voir avec la réalité, mais les dévalorise un tantinet à mes yeux : pourquoi se préoccupent-ils tant de leur apparence? Le narcissisme de mes amis ne me gêne pas tant -on est tous les mêmes- autour d’une bouteille de vin dans une VRAIE galerie d’art.

– sur Facebook, on sait tout de tout le monde, et tout le temps. L’humeur maussade de Robert devant ses cornflakes à 8 heures du matin, je n’aurais même pas envie d’en entendre parler en vrai. Du coup, la vie de mes copains me semble beaucoup moins intéressante que lorsqu’ils me racontent leurs états d’âme en tête-à-tête, avec leur voix, leurs yeux et leurs expressions qui m’étonnent et me séduisent au gré de leurs émotions.

– sur Facebook, on sait tout de tout le monde, et surtout ce qu’on ne veut PAS savoir. La tête des nouvelles copines de mes ex, par exemple. Apprendre qu’ils font de la barque tous les dimanches au Bois de Boulogne. A l’aide !

– sur Facebook, tout le monde veut être votre ami. Surtout la nana qui me collait aux basques en primaire, et qui a toujours cru que nous étions faites l’une pour l’autre. Et qui balance des messages sur mon « mur » disant : « Ouahhhh comme je suis trop contente! T’as pas changé depuis que tu avais fait pipi dans ta culotte à la cantine! » Devant mes copains Vogue-rockstars-curators, ça la fout mal, quand même!

– sur Facebook, on est presque obligé d’appartenir à un groupe. C’est le règne de l’étiquette : les fans de « Papy fait de la résistance », les « anti-vélib' » et j’en passe. Ça me rappelle furieusement l’adolescence, cette époque pas du tout bénie où chacun doit intégrer une meute, sous peine d’être ostracisé.

– sur Facebook, on devient… une page. Un être en une dimension. Un CV rigolo. Une énorme banque de données. Un consommateur qui livre tous ses goûts de son plein gré, pour se faire bombarder de publicité malgré lui.

Alors je vis sans Facebook.

Et chaque fois que je tends ma carte de visite, les gens me font un petit geste méprisant de la main pour la repousser : inutile, tu es sur Facebook, non?

– Non.

– Quoi???

– Je déteste Facebook.

– Hein? Mais pourquoi? C’est pratique!

Alors je prends mon souffle et je commence : « Je déteste Facebook parce que : – sur Facebook, mes amis sont tous vachement beaux… »

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PQ par mail

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Les blogueurs ont eu la mauvaise surprise, récemment, de se faire berner par mail, par un écrivain de quat’sous. Un pauvre scribouillard qui ne mérite nullement d’être nommé, et à qui je ne ferais aucune publicité.

Ceci est une lettre ouverte à cet homme et à sa maison d’édition, qui ont eu le malheur de tenter de se faire passer pour une adolescente anorexique en manque d’affection, dans le but pur et simple de vendre son PQ à la couverture hideuse. Cette personne nous a écrit des mails persos, fort longs ma foi, et fort ennuyeux, auxquels je ne pris la peine de répondre que lorsqu’elle prétendit être une gamine de quinze ans qui se fait vomir, qui n’a pas d’amis, et que ses parents oppriment. Puisque l’attachée de presse de la maison d’édition, qui m’avait relancée afin que je parle de son « produit », n’a pas daigné répondre, voilà ma critique ouverte.

L’anorexie, dois-je le rappeler, mesdames* et messieurs les salopards de la vente de bouquins commerciaux et mal rédigés, est une maladie gravissime dont meurent des centaines de jeunes femmes.

L’anorexie, je vous l’avoue, est un sujet qui ne me fait pas rigoler. Parce que ces corps invisibles, ces âmes pleines de bleus, j’en ai croisé plusieurs dans ma vie – des amies, une cousine aimée. L’une d’elle s’est ainsi lentement suicidée.

Monsieur l’arnaqueur, la fin ne justifie pas les moyens. Internet n’est pas le pays des cow-boys. Entre blogueurs, écrivains, éditeurs et lecteurs, règne une sympathie et un respect appréciable, auquel nous sommes tous attachés.

Je prie tous les blogueurs qui se sont fait avoir par cet « auteur », de ne pas céder à la tentation de prononcer son nom, ni le titre de son livre.

Très peu cordialement,

Magda.

* merci à Daniel Fattore de m’avoir fait remarquer à raison, que cette équipe n’était pas, en effet, purement masculine!

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